Publication : Les prairies du château de Valençay

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Un site prestigieux

Au pied du prestigieux château de Valençay et de ses murs blancs, de son parc et de sa vigne, les prairies frôlent la rivière le Nahon et son bief. Ce sont 40 ha d’un vert soutenu qui tranchent avec la pierre environnante de la ville, toits rouges et toits gris.
Une verdure que la commune de Valençay a prise en mains lorsque, devenue propriétaire en 2015, elle en fit un Espace Naturel Sensible (E.N.S.). Bien que partie prenante du château de Valençay et de son domaine, l’E.N.S. ne concerne que les prairies situées en contrebas, dans la vallée du Nahon (espace découverte et zone protégée).

Le Nahon, un fil conducteur

Depuis Heugnes où il prend sa source jusqu’à sa confluence avec le Fouzon, 43 km plus loin, le Nahon est plein d’inattendus : il s’alimente auprès de sources nombreuses et d’affluents plutôt courts, sinue et parfois se redresse, arrose et amende, alluvionne lorsqu’il déborde, voisine avec des mares, des fossés, des bras divagants…

Vie agricole, vie sauvage

Sur l’Espace Naturel Sensible, s’exprime la diversité de la vie, agricole d’un côté, sauvage de l’autre. Les deux tiers du site sont réservés à l’élevage de vaches, génisses de race à lait Prim’Holstein qu’élèvent deux agriculteurs du voisinage : foin du printemps puis pâture de l’été. Pour la commune, il est important que les prairies soient maintenues en l’état : ni labourées, ni livrées à la friche, ni plantées en peupliers.
Dans le reste du site, entre bief et Nahon, dans les hautes herbes et le fouillis végétal, se devine un monde animal plus varié, qui va du gracieux papillon virevoltant au fugace chevreuil, toujours sur le qui-vive (ce dernier également assidu des prairies à vaches).

Prairie mouillée

Elle est riche en carex et grands roseaux. Et tellement mouillée qu’on y a creusé des frayères - soit un long chenal central - pour faciliter la reproduction des poissons. On sait aussi que, depuis peu, le castor s’invite sur les lieux, comme en témoignent ces arbres biseautés.
Un travail de spécialiste !

Prairie restaurée

Un temps, cette prairie fut en friche : ortie, chardon et fétuque sur les rebords secs, menthe et cresson dans les fonds mouillés, parfois inondés. En 2016, la municipalité entreprit de la faire restaurer - herbe fauchée (en juin et septembre) puis ramassée. Au centre, elle rétablit un chenal à l’eau divagante, qui alimente deux petites mares plates. Depuis, la végétation a gagné en diversité. Et la vie animale suit !
Libellules et papillons en pagaille, canards et hérons visiteurs d’un jour, poules d’eau et tant d’autres…

Sur le sentier découverte

Mais toute cette vie - agricole et sauvage - doit rester tranquille…
La municipalité le souhaite. Raison pour laquelle une seule des prairies est ouverte au public. Ici, alignés au bord de l’eau, les grands arbres composent un écrin de quiétude ; puis, au long d’un sentier filant entre les herbes, hautes du printemps et de l’été, plus rases de l’automne, vous pourrez observer fleurs colorées et insectes inféodés, respirer des odeurs d’eau et de verdure, écouter les oiseaux du printemps…
En un mot, découvrir la vie sauvage dans tous les sens et par tous les sens !