À courte distance de la rivière, voici la source placée à l’ombre de grands arbres. Elle est continuellement alimentée par des eaux fraîches et claires. Celles-ci viennent des profondeurs de la terre, issues de nombreuses mais aussi mystérieuses circulations souterraines.
L’abbaye de la Prée est un lieu fait pour le calme et la méditation, le silence et la quiétude, un lieu qui s’offre à la promenade et à la songerie d’une claire soirée de printemps… Instants rares qui se vivent en des lieux rares, faits pour le bonheur simple et le goût du vivant, loin de toute nuisance, bruit ou vision grise. C’est surtout un lieu ouvert à tous.
Une prairie longe l’Arnon - du coup, elle est régulièrement inondée. Au printemps, elle se pique de fleurs toutes couleurs, tour à tour épanouies : d’abord pâquerettes et pissenlits, puis marguerites et boutons d’or, gaillets jaunes et épiaires des prés. Ici ou là, sortent des corolles plus rares, par exemple orchis pyramidal ou ophrys abeille, les pétales de ce dernier simulent la silhouette d’une abeille – d’où son nom.
Des buissons traînent, bouquets d’épine noire ou blanche, qui cachent des merles chanteurs, des papillons légers, des mouches et des libellules flirtant avec l’eau voisine. Dès juillet, la prairie est laissée à la pâture des chevaux.
Sur les bords de l'Arnon, l'ancienne abbaye cistercienne fondée par Saint-Bernard en 1128 est aujourd'hui une maison de vacances qui appartient aux Petits Frères des Pauvres. C'est aussi un lieu de résidence et de travail pour les artistes, qui invite au recueillement, à la sérénité et à la création.