Musée : Le musée Bertrand à Châteauroux

Résidence privée, l'hôtel Bertrand est alors vendu en 1901 par Raymond-William de Coninck à la ville de Châteauroux. Le lieu sert de logement à un général de division d'infanterie, puis d'hôpital militaire entre 1917 et 1919.

Lors du centenaire de la mort de Napoléon en 1921, l'hôtel Bertrand est transformé en musée. Désormais, celui-ci accueille les collections du musée municipal, devenu trop petit, et qui n'a cessé de s'enrichir au fil des ans de dons et legs.

Musée d'art, d'histoire et d'archéologie, lieu d'exposition, chacune de ses 26 salles apporte son lot de surprises où toutes les époques sont représentées. Cela s'explique par le fait qu'au début du XXe siècle, le musée était dirigé par une assemblée de notables aux goûts très hétéroclites.

Mais ce sont surtout les collections de la période impériale qui font la renommée des lieux, bien que celui-ci ne soit pas un musée napoléonien. Le legs Bertrand évoque bien évidement l'empereur, sa vie, son entourage, ses batailles et défaites. Des objets qui feraient pâlir les plus grands collectionneurs.

On peut y admirer le sabre que portait l'empereur lors de la campagne d'Égypte à la bataille d’Aboukir en 1799 (actuellement en dépôt au musée des Invalides), la volière chinoise ramenée de Sainte-Hélène, mais aussi le bâton de Grand Maréchal du Palais du général Bertrand.
On pourrait évoquer également un objet très curieux, comme une canne séditieuse. Un objet anodin qui recèle sous son pommeau une figurine de Napoléon 1er. Sous le règne de Louis XVIII, on ne parle plus de l’Empire ; pour les partisans de l’empereur, c’était un moyen d’affirmer ses choix politiques. 
Ce sont ainsi des centaines d'objets qui témoignent de la vie au premier Empire.

Le musée possède d'incroyables curiosités, telles qu'une tête réduite de Jivaro, un brûle-parfum probablement issu du sac du palais d’Été de Pékin, une momie égyptienne (qui a fasciné tant de visiteurs), l'original en plâtre du Sakountala de Camille Claudel, des netsuke japonais (petits porte-bourses) et de superbes peintures flamandes.