Espace Naturel Sensible : Le marais de la Presle

C’est l’histoire d’un site qui a bien changé. Il y a 50 ans, dans les prairies mouillées qui bordaient l’Arnon, paissaient des vaches tranquilles.

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Le marais de la Presle à Saint-Georges-sur-Arnon
Le marais de la Presle à Saint-Georges-sur-Arnon© CD36

Renseignements pratiques

Difficulté
Lieu de départ : Le marais de la Presle
Coordonnées GPS : 2.10009 / 47.00437

Divagante, la rivière était propice aux inondations et aux étiages sévères. Puis vint le temps des grands travaux : remembrement - dans les années 1970 - qui permit la création d’un long chemin de desserte, de deux étangs de loisirs puis la culture de peupliers entre deux fossés drainants ; une décennie plus tard, ce fut le tour de l’Arnon - son aménagement hydraulique assorti d’une base de loisirs pour la pêche et la détente. Aujourd’hui, ces éléments ressortent bien, augmentés d’un bois de saules qui, chaque année, s’étoffe davantage.

Les propriétaires l’ont planté, sachant qu’en moins de 25 ans, ils disposeraient de bois pour la pâte à papier ou le cageot. Les peupleraies semblent de grands rubans de verdure dans une région presque partout donnée à la culture. Pourtant, les arbres contribuent à assécher le fond de la vallée – ils pompent de grandes quantités d’eau–, à l’acidifier aussi car leurs feuilles libèrent des tanins, défavorables à l’installation d’autres espèces. Avec leur pauvre sous-bois et alignés comme des soldats, ils font le paysage uniforme.

Le site est un concentré de pierre dure et de terre douce. En haut, et à flanc de coteau, c’est le calcaire (pierre dure) de Champagne, avec ses cailloux blancs sur lesquels, hier, butaient chèvres et moutons à la pâture. Les genévriers d’aujourd’hui témoignent d’ailleurs de leur passage. Ces petits conifères poussent bien sur les sols ensoleillés, surpâturés, à la végétation rase : une fois le bétail parti, ils ont tout loisir pour se développer, quoiqu’avec lenteur. En bas, dans la vallée, affleure la tourbe (terre douce), sombre et organique, mélange de sol et d’humus mal décomposé, sur lequel ressortent des plages de sable blond. Émaillées de grains fins que la crue a déposés, elles font des taches claires sur le vert de l’herbe.

Dans les vallées de Champagne berrichonne, le peuplier a souvent remplacé la prairie, abandonnée de l’élevage bovin dans les années 1960.

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