Château : Le château de Sarzay

Le château de Sarzay, est l’un des monuments emblématiques du Berry. Découvrons l'histoire atypique de cette bâtisse ainsi que le lien extraordinaire qui l’unit avec ses propriétaires actuels : la famille Hurbain.

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Le château de Sarzay
Le château de Sarzay© CD36

Adresse :

Château de Sarzay, 36230 Sarzay

Horaires :

Visites tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h.

L’ancienne forteresse date du 14e siècle et appartient alors à la famille des Barbançois. Placé stratégiquement, Sarzay faisait partie d’un ensemble de châteaux créant une ligne de protection contre l’invasion anglaise lors la guerre de Cent ans. Étendue sur 5 hectares, la citadelle comportait 38 tours de défense, de nos jours toutes détruites. A partir de 1719, le château passa entre les mains de diverses familles fortunées de la région. En 1912, le bâtiment est classé monument historique, puis en 1970 comme chef-d'œuvre en péril - le rez-de-chaussée est utilisé comme porcherie ! Le lieu est ouvert aux visites à partir de 1975.

« La fortune sourit aux audacieux et repousse les timides ». C’est la devise des Barbançois, premiers propriétaires du château. Cette maxime a trouvé son sens en la personne de Richard Hurbain. L’homme de 37 ans à l’époque, technicien chez EDF en région parisienne, rêve de changer radicalement de vie. L’opportunité se présente à lui en 1982, quand il découvre une annonce de la mise en vente du château. Quand il se rend sur place avec sa femme, c’est le coup de cœur : le couple Hurbain, sans réels moyens financiers, achète le château et sa maison d’habitation en empruntant 300 000 francs. « Mes proches m’ont pris pour un fou », se souvient l’homme, à qui il répliquait « le fou, c’est celui qui ne l’a pas acheté ». Pendant 12 ans, Richard Hurbain va à la rencontre des berrichons à la recherche de matériaux pour rénover son château. Les premières années sont difficiles, tout est à refaire, « il n’y avait rien » répète le berrichon d’adoption.

A lui seul, l’homme a réussi à rendre ses lettres de noblesse. Des douves au sommet des tours en passant par la chapelle extérieure, tout est reconstruit de manière authentique. « Nous n’avons aucun regret, et si cela était à faire nous recommencerions de la même manière » insiste Françoise Hurbain, fière de la providence qui touche sa famille. Une bonne étoile qui a permis de faire connaître cette histoire tout autour du monde, grâce à un article publié en 1997 dans la revue américaine « Smithsonian ».

Après 40 ans de labeur, le corps de Richard est marqué par les travaux entrepris. Aujourd’hui, l’homme a encore des projets dans la tête, « rénover les latrines » propose-t-il sous les soupirs de sa femme, préférant que son mari prenne un repos bien mérité. Le projet familial prend tout son sens depuis quelques années avec Gilles, le fils de Richard et Françoise, qui poursuit les restaurations et l'entretien courant du château.

En 2014 l’architecte Gordon Schroeder décède. Passionné depuis toujours d’architecture française et sans descendance, il lègue par le biais de sa fondation 25 000 $, somme qui servira à la construction d’une passerelle en bois.

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