Aujourd'hui, vouloir représenter le Berry revient souvent à porter un costume considéré comme typique et particulièrement représentatif. L'homme porte une blouse bleue ou noire et un chapeau de feutre mou, la femme un bonnet, brodé si possible, un fichu et un tablier sur une robe sombre.

Grâce aux différentes sources documentaires qu'Amaury Babault et Daniel Bernard ont étudiées (sources matérielles conservées dans les collections publiques ou privées, sources manuscrites, sources iconographiques) depuis de nombreuses années, leur regard sur le costume populaire berrichon nous amène à repenser l'image que l'on peut s'en faire. En premier lieu, le costume féminin et masculin suivent la mode de l'élite parisienne puis de la bourgeoisie provinciale grâce à la diffusion des tendances par les journaux de mode.

Le colportage permet également la commercialisation de produits fabriqués dans les grands centres textiles français, comme les châles cachemire ou les indiennes, introduisant ainsi dans le costume les éléments extérieurs qui deviennent élément à part entière de la tenue traditionnelle.

Enfin, la variété des couleurs et des motifs nous confirme que nos aïeux aimaient à s'habiller suivant les modes tout en conservant certains codes vestimentaires propres à leur région.

L'exposition présente aussi quelques pièces vestimentaires comme ceux ayant une fonction protectrice contre le temps par exemple (pluie, soleil), mais qui peuvent parfois recourir à plusieurs de ces fonctions, à l'image du tablier, élément essentiel de la tenue féminine, qui selon sa matière première devient un objet utilitaire ou décoratif.

Collections privées (groupes folkloriques de l'Indre et du Cher) et publiques (musées de Châteauroux, La Châtre, Bourges...) sont pour la première fois réunies pour un nouveau regard sur le costume berrichon.