Ouvert en 2010 à l’initiative de la Fédération Nationale des Associations Sportives, Culturelles et d’Entraide (FNASCE), le domaine de La Chesnaye à Guilly abrite le seul musée en France dédié aux Ponts et Chaussées, qui fut la propriété d’un certain Ferdinand de Lesseps…
Un hôte prestigieux
Quand on évoque Ferdinand de Lesseps, on pense tout d’abord à la construction du canal de Suez et de Panama, qui furent des réalisations exceptionnelles. Mais alors, quels sont ses liens avec l’Indre ?
L’explication est des plus simple. Sa belle-mère, madame Delamalle, qui était propriétaire de terres agricoles dans le département souhaitait en acquérir de nouvelles, dans le but de moderniser l’agriculture et l’élevage. C’est donc son gendre qui a eu pour mission de faire construire en 1851, avec l’aide de 2 architectes, une ferme modèle sur le domaine de La Chesnaye, ferme qui fut primée lors de l’Exposition universelle de Paris en 1855 pour son modernisme.
Quant à l’ancien pavillon de chasse, ayant appartenu à Agnès Sorel, favorite du roi Charles VII, Ferdinand de Lesseps le fit restaurer pour en faire un château, aujourd’hui détruit, dans lequel il s’éteignit en 1894.
Labelisé « Maison des Illustres » en 2015, la ferme abrite aujourd’hui une exposition consacrée à son célèbre propriétaire, mais aussi le musée des Ponts et Chaussées, qui n’aurait pas déplu à l’ingénieur Lesseps.
De drôles de machines
Ce musée présente l’histoire des métiers et des hommes de la plus vieille administration française qui ont façonné et aménagé le territoire tel que nous le connaissons aujourd’hui : routes, ponts, canaux, phares, chemin de fer, panneaux de signalisation, ingénieurs, topographes, urbanistes, … en bref, tout ce qui est du ressort de ce que l’on appelait auparavant l’Équipement.
Géré par des bénévoles qui se donnent pour mission de sauver de la casse et restaurer les anciens véhicules et engins, il faut compter plus de 2 heures de visite pour faire le tour de ces machines spectaculaires : déflectographes, goudronneuses, chasse-neige à turbine, niveleuses, rouleaux compresseurs, …
Au total, ce sont plus de 3 000 documents et 2 900 objets, outils ou engins qui sont inventoriés, dont certains qui n’ont été fabriqués qu’en un seul exemplaire.
Ouverture du musée du mercredi 3 avril au dimanche 6 octobre.
Individuel : 5 €
Tarif réduit (groupe et enfants à partir de 10 personnes) : 3,5 €
Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
