La Lecture

Elle s’organisera sous la forme d’une joute oratoire opposant deux mondes : celui des prévenus subissant les charges de l’accusation et essayant de se défendre avec passion et celui d’un procureur obéissant aux ordres du pouvoir en place et qui n’a de cesse de briser le moral de ceux qu’il est en charge de juger au nom de la République. Au-delà de ce face à face tendu, parfois violant, entre accusateurs et accusés, il y a l’intrusion dans le débat de deux témoins d’importance : Lamartine et Vidocq. Le public sera le témoin d’un procès hors norme dont on a peu parlé mais qui a marqué, à l’époque, une ville qui se voulait avant tout paisible. Les journaux de l’époque ont relaté l’effervescence de la cité prise d’assaut par les journalistes et les curieux.

Deux régiments de gardes civiles maintiennent Bourges sous haute protection. Les places au procès se vendent au marché noir et aucune possibilité de logement n’est disponible à des kilomètres à la ronde. En ce printemps 1849, il y a 170 ans, Bourges entrait par ce « procès d’un grand rêve » et malgré elle, dans la grande Histoire !

Le texte d’Évelyne Loew, édité aux Éditions de Champtin, avait été mis en lecture, une première fois au Palais Jacques Cœur, en 2007, sous la direction de Georges Buisson dans le cadre des activités de l’association Double Cœur. Il est repris cette année dans le cadre du 170e anniversaire de son déroulement au Palais Jacques Cœur, alors palais de Justice de Bourges.