Ultra Light Blazer, c’est du jazz hip-hop de haut vol, influencé par Steve Coleman, avec batterie, clavier, basse, saxophone et un MC époustouflant. Jazz rap. Jazz classe.

Ce jazz danse, ce jazz rappe et ce jazz rebondit. D’une référence hip-hop, The Roots ou Lauryn Hill, à un étalon jazz, Steve Coleman, le quintet possède toutefois sa propre patte. La musique d’Ultra Light Blazer est effectivement précise, drivée par le flow d’Edash Quata, musclée par le soft power du jeu de Jonas Muel. Le mc et le saxophoniste soufflent sur les mêmes braises, celles d’un groove laissé loin des machines, confié aux instruments live.

Plus souple, plus vivant, ce jazz-rap anglophone est aussi paradoxalement plus intime. Edash, qui vient du Malawi, s’est juré de n’écrire en français que lorsqu’il pourrait faire aussi bien que Brel. De là à y voir une explication de Patience, leur dernier album… Unir au plus juste le rap à la musique vivante.