Dans le cabaret d’Anouck Hilbey, on chante et on cause. « Les femmes, ça fait pédé/C’est très, très efféminé/Tellement efféminé/Qu’ça fait pédé » chantait Régine sur des paroles de Gainsbourg. Presque 45 ans après, l’autrice, performeuse et metteuse en scène, fait de cette chanson intemporelle le titre de son spectacle comme un étendard.
Dans un déluge de costumes qui mélangent les genres, avec beaucoup d’humour, une touche d’insolence jouissive mais surtout une grande lucidité. Les Femmes ça fait PD détourne les chansons cultes du répertoire populaire. Entre tour de chant, cabaret et stand-up, l’ex-créature de l’illustre cabaret parisien Madame Arthur, accompagnée du multi-instrumentiste Axel Nadeau, aussi connu sous le nom d’Éphèbe, met en lumière la place de la femme, les imaginaires amoureux, les dominations, sources de (dé) construction identitaire pour de nombreuses générations.
D’Ariane Moffatt à Camélia Jordana en passant par Niagara, Clarika, Eddy de Pretto ou Cabrel, le duo interroge avec espièglerie l’influence de la musique sur les constructions identitaires issues de nos corps.